Périostite Tibiale : Comprendre, Prévenir et Traiter cette Douleur du Coureur

La périostite tibiale est une douleur fréquente chez les coureurs, causée par une surcharge sur la crête tibiale. Cet article vous aide à comprendre cette pathologie d’adaptation, à identifier ses symptômes, et à la traiter efficacement grâce à la Quantification du Stress Mécanique (QSM) et au renforcement musculaire ciblé.

Horizon Running

6/10/20254 min read

La périostite, souvent appelée familièrement "shin splints", est l'une des blessures les plus courantes chez les coureurs à pied. C'est une pathologie d'adaptation, touchant principalement la crête tibiale, qu'elle soit postéro-médiale (SSTM) ou antérieure2....

Qu'est-ce que la Périostite ?

Il s'agit d'une douleur située sur la crête de l'os tibial. La forme postéro-médiale (SSTM - Syndrome du Stress Tibial Médial) se manifeste par une douleur localisée sur la crête tibiale postéro-médiale, tandis que la forme antérieure affecte la crête tibiale antérieure. Cette irritation du périoste (la membrane recouvrant l'os) est le plus souvent secondaire à une traction musculo-tendineuse répétée ou à une compression/distraction osseuse.

Une Question de Surcharge Mécanique.

La périostite est un exemple typique de blessure d'adaptation. Le corps possède une capacité maximale d'adaptation au stress. Lorsque le stress mécanique répété, imposé par l'activité physique (comme la course à pied), dépasse cette capacité d'adaptation de l'os, une réaction tissulaire se produit, se manifestant par la douleur et l'irritation. Dépasser cette limite d'adaptation se traduit par des symptômes tels que la douleur pendant et après l'activité, la raideur matinale ou le gonflement. La périostite de la crête tibiale postéro-médiale est potentiellement en continuum avec la fracture de stress tibiale, qui est explicitement définie comme une réaction osseuse secondaire à une surcharge mécanique répétée excédant la capacité d'adaptation de l'os.

Symptômes et Diagnostic.

Le diagnostic de la périostite repose sur l'histoire du patient et l'examen clinique. À l'histoire, on retrouve généralement une apparition progressive de la douleur. La douleur est localisée précisément sur la crête tibiale et peut parfois disparaître à l'échauffement durant l'activité. À l'examen objectif, la douleur est palpable sur une zone élargie de la crête de l'os. L'absence de douleur à la palpation de la crête tibiale permet d'exclure cette hypothèse diagnostique.

Le Cœur du Traitement : la Quantification du Stress Mécanique (QSM).

Pour les pathologies d'adaptation comme la périostite, le traitement doit inclure "d'abord et avant tout" la Quantification du Stress Mécanique (QSM), présentée comme 80% du travail. La QSM est "la meilleure manière d’éviter des blessures" et consiste à se fier aux signes et symptômes du corps pour doser adéquatement le volume et l'intensité de l'entraînement au quotidien.

L'objectif n'est pas le repos complet, qui fragilise les tissus à long terme (mode protection), mais de rester dans la "zone d'adaptation". Cela implique d'appliquer un stress mécanique suffisant pour stimuler les adaptations, mais sans dépasser la capacité du corps.

Pour la périostite tibiale, les recommandations de QSM spécifiques incluent la réduction des contraintes qui augmentent le stress mécanique, comme :

  • Diminuer les sauts.

  • Diminuer les montées de côtes.

  • Diminuer l'intensité.

  • Diminuer la vitesse.

  • Diminuer l'indice minimaliste (ce qui implique souvent de privilégier des chaussures plus amorties avec un drop plus important, potentiellement pour réduire le stress d'impact).

Ces modulations visent à ramener le stress mécanique dans la zone tolérable pour permettre à l'os de s'adapter et de se renforcer.

Le Rôle du Renforcement.

Bien que la QSM soit primordiale, les exercices de renforcement sont également essentiels. Ils servent à stresser les tissus de manière contrôlée pour créer de l'adaptation, augmenter la tolérance du corps au stress mécanique et désensibiliser le système nerveux. Le dosage des exercices est crucial. Pour la périostite, le renforcement du triceps améliore la tolérance et la gestion des charges. La progression de la charge dans les exercices est un principe clé de la mécanothérapie.

Au-delà de la Structure et des Symptômes.

Il est important de noter que la douleur n'est pas toujours synonyme de lésion tissulaire ou structurelle. Des changements visibles à l'imagerie peuvent exister chez des personnes asymptomatiques. Par conséquent, le traitement de la périostite ne se limite pas à la structure elle-même, mais prend en compte la capacité d'adaptation globale du corps. De plus, les modalités de traitement passives (repos strict, glace, etc.) ne devraient pas être le pilier du traitement à long terme, car elles peuvent fragiliser les tissus. L'approche active, centrée sur la QSM et la mécanothérapie (exercice), est celle qui solidifie les tissus et augmente leur tolérance.

En résumé, la périostite tibiale est une blessure de surcharge qui résulte d'un déséquilibre entre le stress mécanique imposé par la course et la capacité d'adaptation du tibia. Son traitement efficace repose avant tout sur la Quantification du Stress Mécanique pour ajuster l'entraînement et permettre à l'os de s'adapter, complété par des exercices de renforcement pour solidifier les tissus et améliorer leur tolérance aux contraintes.

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